
Au petit matin, sortie du canal de Savière pour entrer sur le lac… c’est d’une beauté saisissante… et chacun de nous peut se sentir un peu poète…
Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence; on n’entendait au loin sur l’onde et sous les cieux, que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence tes flots harmonieux…

L’ Abbaye de Hautecombe confondue dans ce paysage brumeux…
Lamartine a séjourné régulièrement dans ce cadre magnifique, de 1816 à 1830 et c’est au cours de son premier séjour qu’il rencontre Julie Charles, l’inspiratrice de ce célèbre poème, en la sauvant d’un naufrage lors d’une tempête sur le lac… [j’ai sauvé avant hier une jeune femme qui se noyait, elle remplit aujourd’hui mes jours]… malade, Julie meurt le 18 déc. 1817. Les spécialistes de l’auteur disaient » Lamartine n’est devenu Lamartine qu’après sa rencontre avec Julie ». « Les méditations poétiques » (24 poèmes) qui font un triomphe à Paris en 1820, lui valent d’être considéré comme le père fondateur du mouvement romantique.
Timidement, le soleil est apparu.

Au pied de l’abbaye, notre bateau a dérangé pour un instant cette jolie colonie de canards…


