Les trésors du Pérou pour nous au Palais de Chaillot… Un billet de train pour un aller-retour dans la journée et nous voilà transportés dans le monde lointain des Incas, de leurs coutumes et de leur histoire… Fascinante journée d’immersion dans une culture si loin de la nôtre mais pas tant… surtout pour moi… Je vous parle d’une période allant de 1400 à 1530.
La civilisation inca est une civilisation précolombienne. Elle prend naissance au début du XIIIe siècle dans l’actuel Pérou et se développe tout au long de l’océan Pacifique et de la Cordillère des Andes. A son apogée, elle s’étend de la Colombie jusqu’à l’Argentine et le Chili. Elle est à l’origine de l’Empire inca, l’un des plus grands royaumes de l’Amérique précolombienne. Son chef suprême s’appelle le « Sapa Inca ». Quant à l’origine des Incas, on veut croire à la légende de la création de Viracocha et de Inti (dieu du soleil) qui fit sortir des eaux du lac Titicaca; Mango Capac et sa soeur-épouse Mama Ocllo pour apporter la civilisation aux hommes après le grand déluge qui avait tout dévasté… A prendre ou à laisser !!!
Coiffes frontales
Les céramiques
C’est fascinant de voir à quel point cette population d’environ 12 millions de personnes dont plusieurs groupes ethniques qui parlaient une vingtaine de langues étaient érudits sans pour autant connaître l’écriture. Astronomes et mathématiciens, ces peuples étaient capables de tenir une comptabilité de statistiques de l’état grâce au quipu. Il s’agit d’un encordage dont les liens présentent trois types de noeuds symbolisant l’unité, la dizaine et la centaine. Les Incas ont donc développé un système de numérisation en base de 10 identique à celui utilisé aujourd’hui.
Cet objet, le quipu, est pour moi une chose extraordinaire. A plusieurs reprises, en 1981 et plus tard, je l’ai regardé de près cherchant à le comprendre et à le reproduire.
Nous devons beaucoup à leur science de l’agriculture. Certains fruits et légumes ne seraient pas dans nos assiettes sans eux… maïs, pommes de terre, ananas, tomates, haricots, courges, quinoa, poivre, concombre et la coca pour le maté… Certaines tubercules sont méconnues chez nous et portent les noms de ulluco, oca, mashua…
Pour faire pousser de quoi nourrir la population, les paysans incas ont dû apprivoiser leur environnement à flan de montagne. Ils ont utilisé la technique de l’agriculture en terrasse et l’eau par ruissellement sur ces terrasses.
Tissu trouvé dans une tombe royale.
Toutes ces pièces d’or et d’argent, de céramique et de tissu sont venues du Musée Larco de Lima.
Pour finir, la visite du Machu Picchu en réalité virtuelle… Cerise sur le gâteau. Survoler les monts Andins qui entoure ce haut lieu du pouvoir inca, dévaler les terrasses sur les pans de la montagne, entrer dans le temple où vivaient le chef suprême, sa cour, les prêtres… ces prêtres qui conduisaient les cérémonies qui accompagnaient les esprits des sacrifiés quittant la terre pour leur voyage dans l’autre monde… Les sacrifices humains se faisaient lors de périodes de grands troubles. Les sacrifiés, parfois des enfants, devaient être en bonne condition physique. Selon les croyances des Incas, une fois emporté par la mort, l’être (jeune) sacrifié devenait un dieu. Quelle cruauté !
C’était sensationnel de voler comme un condor des Andes…
